Des douces violences à la bienveillance : des clés pour accompagner les enfants

2 champignons sont sur la photo. Un grand protège le petit . Ca symbolise le rôle de protecteurs/trices que les professionnel.les de l'enfance ont pour les enfants. C'est pourquoi nous devons être vigilent.es aux douces violences.

En tant que professionnel.le.s de la petite enfance, nous faisons de notre mieux chaque jour pour accompagner les enfants dans leurs découvertes et leur épanouissement. Mais il arrive parfois que, malgré nos bonnes intentions, certains comportements ou habitudes deviennent des « douces violences« . Ce terme fait référence à des gestes ou des paroles qui, sans être malveillants, peuvent impacter négativement l’enfant, sa confiance ou son bien-être. Rassurez-vous, ces situations arrivent à tout le monde, et l’important est de les reconnaître pour les ajuster.

Voici 10 exemples de douces violences que l’on peut parfois commettre, avec des idées pour les transformer en moments de bienveillance.

  • Porter un enfant sans lui demander son avis:

Imaginez que quelqu’un vous soulève sans prévenir… Un peu déstabilisant, non ?

Transformons : Avant de porter un enfant, expliquez-lui ce que vous allez faire. « Je vais te prendre dans mes bras pour t’aider à descendre.

  • Imposer de finir son assiette:

Forcer un enfant à manger alors qu’il n’a plus faim peut l’éloigner de ses sensations alimentaires naturelles.

Transformons : Proposez-lui de goûter un peu, sans insister, en respectant ses signaux de faim ou de satiété.

  • Habiller un enfant sans lui laisser le temps d’essayer seul

Vouloir aller vite peut amener à habiller un enfant sans lui laisser d’autonomie.

Transformons : Proposez-lui : « Tu veux essayer de mettre tes chaussures et je t’aide si tu n’y arrives pas. »

  • Utiliser des comparaisons avec d’autres enfants:

Comparer les progrès ou les comportements peut générer des rivalités et de l’anxiété.

Transformons : Concentrez-vous sur les réussites individuelles : « Regarde comme tu as progressé dans ce domaine, c’est formidable ! »

  • Parler de l’enfant comme s’il n’était pas là

Nous n’apprécierions pas qu’on discute de nous à la troisième personne alors que nous sommes présents. 

Transformons: Intégrons l’enfant dans la conversation : « Peux-tu nous raconter ce que nous avons fait ce matin ? »

  • Imposer un câlin ou un bisou

Si l’on se mettait à forcer les adultes à s’embrasser, ça deviendrait vite gênant. C’est pareil pour les petits.

Transformons : Respectons leur espace. Un simple « Tu veux un câlin ? » suffit à leur donner le choix.

  • Ignorer les émotions d’un enfant (« C’est rien, arrête de pleurer »)

Minimiser une émotion peut être vécu comme un rejet.

Transformons : Reconnaissons ce qu’il ressent : « Je vois que tu es triste, tu veux en parler ? »

  • Étiqueter un enfant (« le timide », « le turbulent »)

Les étiquettes enferment l‘enfant dans un rôle.

Transformons : Parlez plutôt de comportements : « Aujourd’hui, tu étais très silencieux pendant l’activité. »

  • Couper la parole

Interrompre un enfant lorsqu’il essaie de s’exprimer.

Transformons : Laissons-lui finir sa phrase, même si cela prend un peu de temps, et montrons-lui que nous l’écoutons attentivement.

  • Essuyer la bouche d’un enfant sans prévenir

Essuyer la bouche d’un enfant peut sembler anodin, mais c’est intrusif s’il n’est pas prévenu.

Transformons : Demandez-lui : « Tu veux que je t’aide à essuyer ta bouche ou tu préfères le faire toi-même ? »

  • S’adresser à un enfant en utilisant des surnoms

Utiliser des surnoms, même affectueux, peut créer de la frustration chez les enfants. Chaque enfant a un nom qui lui est propre, l’appeler par son prénom montre du respect et de la reconnaissance de sa personnalité unique.

Transformons : Privilégions l’utilisation de leur prénom. Ainsi, nous créons un environnement où chaque enfant se sent valorisé et respecté.

Finalement, ce sont 11 exemples de douces violences qui ont été retenus, car faire des choix s’est avéré un véritable défi ! Ces petits comportements, souvent invisibles, peuvent avoir un grand impact sur le bien-être des enfants. Rester attentif à ces nuances est essentiel, que ce soit dans les échanges avec les enfants ou entre adultes. En cultivant une ambiance bienveillante, on crée un espace où chacun se sent respecté et épanoui. Si vous souhaitez approfondir ce sujet et développer une posture professionnelle exemplaire , n’hésitez pas à suivre nos formations.

Alors, engageons-nous à favoriser la bienveillance dans notre quotidien !