Le référentiel qualité petite enfance repose sur quatre piliers principaux : la qualité de l’environnement et des conditions d’accueil, la posture professionnelle et la cohérence éducative, l’implication des familles dans le projet et la dynamique d’amélioration continue. Ces axes offrent un cadre clair, mais c’est leur traduction concrète dans le quotidien qui fait toute la différence.
Il structure les attentes de qualité dans les modes d’accueil (collectifs et individuels) selon trois grandes parties :
- La relation au jeune enfant : ses besoins fondamentaux, émotionnels, sensoriels, développement du langage, familiarisation, etc.
- La relation aux parents : communication, coéducation, reconnaissance des pratiques familiales, partenariat avec les parents.
- La qualité organisationnelle : conditions de travail, prévention de la maltraitance, organisation, continuité, qualité des emplois, pilotage, etc.
Chaque partie comporte plusieurs fiches thématiques qui déclinent, pour chaque grand principe, des bonnes pratiques concrètes. Ce sont des repères opérationnels, pas seulement des prescriptions abstraites.
Quelques éléments particulièrement marquants :
- Le souci de rendre le document applicable “sur le terrain”, même dans les structures modestes (petites crèches, accueil individuel), avec des fiches courtes, claires, et un langage moins prescriptif.
- L’affirmation que la qualité de l’accueil dépend autant de la relation (avec l’enfant, les parents) que des conditions matérielles et organisationnelles.
- L’inscription d’une périodicité d’évaluation : tous les 5 ans, les établissements devront se conformer à ce référentiel dans l’évaluation obligatoire.
- Le fait que le référentiel soit évolutif, qu’il a été construit avec retour d’expérience, tests terrain, consultation et qu’il pourra être mis à jour.
Du cadre aux pratiques quotidiennes
S’approprier le référentiel consiste à transformer ses recommandations en gestes et routines adaptés à sa structure. Il peut s’agir de réfléchir à l’aménagement des espaces pour favoriser la sécurité, l’exploration et la stimulation sensorielle des enfants, de développer des postures professionnelles alignées avec les valeurs de bienveillance, respect et accompagnement individualisé, ou encore d’instaurer des routines rassurantes qui structurent la journée tout en soutenant l’organisation de l’équipe. Les temps d’échange avec les familles permettent de les impliquer et de valoriser leur rôle. Chaque équipe peut ainsi identifier ses points forts et ses axes d’amélioration, en adaptant le cadre national à son contexte spécifique.
Disposer du référentiel c’est bien ; l’utiliser effectivement, c’est ce qui fait la différence. Voici comment faire de ce document un levier réel de qualité, et pas juste une nouvelle obligation administrative.
1. Connaissance partagée et appropriation
- Organiser une réunion d’équipe dédiée pour étudier ensemble le référentiel. Ne pas le laisser dans un dossier : distribuez les fiches, lisez-les ensemble.
- Identifier avec l’équipe les fiches les plus pertinentes selon votre contexte local (taille de la structure, type de public, contraintes spécifiques).
- Mettre en place des ateliers de réflexion de terrain pour traduire les bonnes pratiques en actions concrètes.
2. Lien avec le projet pédagogique et les pratiques existantes
- Faire le lien entre le référentiel et votre projet pédagogique : insérer les principes dans vos missions, valeurs, dans vos procédures.
- Utiliser des situations vécues comme support pour mesurer où vous êtes, ce qui pourrait être amélioré, ce qui fonctionne déjà.
- Mettre en place des rétrospectives régulières : par exemple, lors de réunions pédagogiques, analyser une fiche spécifique et vérifier la mise en œuvre de ses bonnes pratiques.
3. Pilotage et évaluation interne
- Nommer ou désigner une personne référente qualité dans la structure, chargée de suivre la mise en œuvre du référentiel.
- Mettre en place des indicateurs simples : par exemple, « temps partagé avec les parents », « familiarisation progressive appliquée pour tous », « formation continue des personnels sur les émotions de l’enfant ».
- Faire des audits internes ou des autoévaluations à partir des fiches du référentiel.
4. Dynamiser avec l’Analyse de la Pratique (APP)
- Inclure le référentiel comme matériau dans les séances d’APP : choisir une fiche, l’examiner à partir de situations réelles, réfléchir aux écarts, élaborer collectivement des pistes d’amélioration.
- L’intervenant en APP peut faciliter cette mise en œuvre en aidant l’équipe à se poser les bonnes questions, à transformer les recommandations en pratiques adaptées.
5. Formation continue et sensibilisation
Se former au référentiel offre un temps collectif précieux pour décrypter les axes et objectifs du document, identifier les forces et les marges de progrès de l’équipe, élaborer une mini-feuille de route qualité adaptée au contexte de la structure, et repartir avec des outils concrets à appliquer immédiatement.
La formation “S’approprier le référentiel qualité petite enfance” des Mômeries transforme le référentiel en outil vivant et opérationnel. Elle permet de traduire les recommandations nationales en pratiques quotidiennes adaptées, de renforcer la cohérence éducative et la posture professionnelle, et de favoriser la participation des familles ainsi que la cohésion d’équipe.
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